Champ école paysan

Un espace d’apprentissage participatif et d’échanges de connaissances

Le programme AFAFI-Sud a prévu de mettre en place des Champs Écoles Paysans afin de mettre en pratique les paquets techniques innovants promus par le Programme.

A savoir que les Champs Écoles Paysans sont des espaces de diffusion des itinéraires techniques améliorés, de discussion et de partage de bonnes pratiques pour augmenter durablement la productivité et les revenus des ménages agricoles.

Dans les Districts de Farafangana, Vondrozo et Vangaindrano, pour l’année 2020, le programme AFAFI Sud a pu mettre en place 220 CEP actifs qui regroupent 157 agriculteurs.

Le CEP de Tangainony, qui se trouve dans la Commune Rurale de Soamanova figure parmi les Champs Écoles Paysans les plus fonctionnels. Il y a une vingtaine de parcelles dont un champ d’expérimentation de riz pluvial divisé en deux. L’un suit une technique traditionnelle et l’autre avec une pratique innovante. On retrouve des parcelles maraichères (courgette, concombre et aubergine) et une autre parcelle où plusieurs spéculations ont été cultivées simultanément (pois de terre, arachide, maïs et gingembre) afin de démontrer la technique de l’association culturale.

Le groupement (CEP Tangainony) a été créé le 10 Novembre 2020 et compte 15 membres dont 7 hommes et 8 femmes. Les membres se réunissent tous les dimanches pour apprendre, discuter des problèmes rencontrés, et trouver des solutions afin d’améliorer leurs systèmes de production.

Les membres s’y réunissent pour apprendre, discuter des problèmes rencontrés, et trouver des solutions afin d’améliorer leurs systèmes de production.

Selon Fréderic, paysan leader qui anime le CEP à Tangainony, quatre thématiques ont déjà été diffusées auprès des agriculteurs. Il s’agit de la fabrication de compost, la lutte biologique, l’association culturale et les techniques de semis de maraichers. « A part nos rencontres hebdomadaires, les membres se répartissent également les tâches quotidiennes pour l’entretien et l’arrosage des parcelles ».

Jacqueline nous a confié que l’expérience CEP est une bonne méthode de vulgarisation. « Il est plus facile d’assimiler et d’adopter les nouvelles techniques à travers les séances pratiques. Pour ma part, l’utilisation des engrais et la fabrication des composts ont été les techniques innovantes.

Maheza nous expliqué qu’avant d’intégrer le groupement, elle ne cultivait que de l’anantsonga (légume à feuille) sur une petite partie de son terrain. Pour la prochaine saison, elle va s’orienter vers une culture diversifiée (CUMA) et appliquer les techniques apprises au niveau du CEP.

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